La Nutrigénomique : enjeux et composantes
La nutrigénomique est l’étude de l’impact de la nutrition, via les nutriments sur le génome.
Il ne faut pas la confondre avec la nutrigénétique, qui signifie l’opposé, à savoir l’étude de l’impact du génome sur le nutriment.
La notion de génome recouvre nos gènes, ce capital inné qui nous est transmit à la naissance par nos parents.
Ce capital génétique peut être comparé à un brevet dont disposerait une entreprise ou un livre de recette.
Ce capital a potentiellement en son sein tous les éléments théoriques pour fabriquer les molécules dont le corps a besoin pour fonctionner.
Or, il est établi que cette potentialité ne se suffit pas à elle-même, cette dernière doit, pour pouvoir s’exprimer avoir le concours de matériaux !
En effet, on a beau avoir une recette, si nous n’avons pas les ingrédients pour la mettre en application, la finalité ne peut être atteinte.
Ces matériaux, ces ingrédients sont les nutriments, les acides aminés, lesquels résultent et dépendent précisément de notre alimentation…et surtout de nos capacités d’assimilation permettant de puiser à partir de celle-ci nos nutriments !
Le génome contient également la possibilité de développer certaines pathologies.
Il s’agit en réalité d’un terreau qui tend à favoriser le développement de la pathologie, mais cela ne veut pas dire que ce sera nécessairement le cas !
En effet, si nous assurons le bon fonctionnement de la mécanique interne, du métabolisme, ce terreau cultivera la santé et non pas la maladie.
Pour que le métabolisme fonctionne correctement, il est nécessaire de mettre le bon « carburant » c’est à dire la bonne alimentation pour parer l’organisme face aux sollicitations auxquelles il est continuellement soumis.
Cette constatation a été caractérisée par la nutrigénomique ce qui est une véritable révolution scientifique, dont le début à commencé avec la mise en évidence du séquençage du génome (qui n’est plus considéré comme inexorablement figé !).
D’où l’importance de notre comportement, notamment nutritionnel, qui impact le mode d’expression même de nos gènes, c’est l’épigénétique !
Si la génétique propose, l’épigénétique dispose !
Il n’y a pas de fatalités génétiques, il est donc fondamental d’effectuer des bilans biologiques afin de qualifier les besoins nutritionnels.
Certains biomarqueurs mettent notamment en évidence la réaction de la réceptivité de l’adn face au stress oxydant.
L’approche nutrigénomique replace donc nos comportements de vie au coeur de la santé.